mardi 14 novembre 2017

`Les petits soldats de laine

Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), en collaboration avec Atout France et la Mission du Centenaire, présente L’ARMÉE DE LAINE WOOL WAR ONE, une installation composée d’un sympathique bataillon de 780 petits soldats tricotés par 500 bénévoles des quatre coins du monde après un appel lancé sur Internet par la plasticienne autodidacte française Délit Maille.
Inaugurée au Musée le 11 novembre, jour du Souvenir, L’ARMÉE DE LAINE WOOL WAR ONE souligne la fragile destinée des soldats et rend hommage aux victimes de la Grande Guerre (1914-1918). En cette année du centenaire de la bataille de la crête de Vimy, le MBAM s’unit à ces petites mains solidaires pour lancer un message de paix.
Cette présentation s’inscrit dans le cadre de l’année de la Paix au MBAM, un vaste programme d’activités et d’expositions entamé en novembre 2016 avec l’inauguration du Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein. Cette programmation réaffirme les valeurs humanistes et l’engagement du Musée pour la paix, la diversité, l’inclusion sociale et le mieux-être.
L’armée de laine Wool War One : un projet à 1000 mains
L’idée de Wool War One a fait surface en 2013 au moment où Délit Maille a été mandatée par La Piscine, Musée d’art et d’industrie André Diligent de Roubaix, pour concevoir une œuvre en prévision du centenaire de la Grande Guerre. Wool War One prend forme après une visite dans l’un des immenses cimetières militaires du nord de la France, où la plasticienne remarque les noms et âges des « morts au combat ». Elle lance alors un appel au public pour concevoir les soldats d’une hauteur de 15 cm chacun.
Dès lors, la machine s’emballe : en quelques jours à peine, 499 tricoteuses et un tricoteur bénévoles de tous les âges, provenant des cinq continents (tout comme les soldats en 1914), s’enrôlent dans le projet. Délit Maille veille par la suite à assembler la longue colonne 18 m de petits poilus qui ravive le récit silencieux des millions de vies broyées lors de ce conflit mondial.
L’œuvre présente 780 soldats en uniforme de dix-neuf des États engagés dans le conflit, alliés comme ennemis. Tous font écho au mouvement Tricot national, institué en France dès l’entrée en guerre par le président Raymond Poincaré, qui encourageait les femmes à tricoter des vêtements chauds pour leur frère, leur fils, leur mari ou leurs compatriotes partis au combat.
Du 11 novembre 2017 au 7 janvier 2018
Atrium Moses Deitcher du Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein – niveau 2

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire